L'Alchimiste PARACELSE et le magnétisme :
PARACELSE, né Philippus Theophrastus Aureolus Bombastus von Hohenheim (1493-1541) est un médecin-chirurgien, philosophe de la nature, théoricien du Grand Tout, attiré aussi bien par la Nature que par le royaume de Dieu. Il travailla sur le pouvoir curatif du magnétisme humain.
PARACELSE pratiquait les médecines dites "douces", il croyait en une interaction entre un fluide vital universel et celui de l'être humain, il pratiquait le magnétisme avec ses mains mais aussi des aimants.
PARACELSE pratiquait son art avec un esprit critique, il vérifiait à chaque pas que les résultats obtenus étaient bien liés à ce qu'il pratiquait.
PARACELSE expose en 1530, dans un texte fondateur de sa pensée, le Paragranum, les thèmes doctrinaux principaux. La médecine repose sur quatre piliers : la philosophie, l’astrologie, l’alchimie, la vertu.
PARACELSE livre les idées phares « pour expliquer les fondations sur lesquelles ses écrits sont établis ».
• Le premier pilier : la philosophie (la terre et l’eau). Un de ses thèmes récurrents est que l’homme est un petit univers qui reflète en lui-même le macrocosme : « les choses sont dans l’être humain comme elles sont à l’extérieur, intangibles, comme si on se regardait dans un miroir ». Tout le macrocosme, avec ses plantes et ses étoiles, se reflète dans l’homme.
• Le second pilier : l’astronomie (l’air et le feu). Le microcosme humain a deux parents : un père constitué par les étoiles, une mère constituée par les éléments.
• Le troisième pilier : l’alchimie. " Qui nierait que dans toute bonne chose, réside aussi du poison ? Tout le monde le sait, ne doit-on pas alors séparer le poison de ce qui est bon ? On peut ainsi corriger les plantes et en faire des remèdes efficaces et non toxiques.
• Le quatrième pilier : la vertu. Le médecin croyant doit exercer une mission apostolique (conforme à la mission des apôtres). Le vrai médecin excelle dans la connaissance de toutes les merveilles de la nature.
Extrait de la traduction latin-français du grimoire de PARACELSE :
J'ai déjà dit que, grâce à une admirable vertu, l'aimant attirait le fer et l'acier. Cela est évident, et les médecins l'admettent. Mais, ne peut-on pas rechercher si l'aimant n'aurait pas d'autres vertus ?
Personnellement, je dis que l'aimant est une pierre qui attire non seulement le fer et l'acier, mais encore les causes de toutes les maladies du corps. […]
L'expérience démontre que l'aimant attire à lui toutes les maladies matérielles, qu'il les change de place. Parmi les maladies matérielles, il nous faut citer : le flux des femmes, et toute maladie qui, partant d'un point pour s'étendre autour, peut se replier sur ce point, comme la sève qui partant des racines, monte dans les branches, et peut redescendre dans les racines.
Je vais expliquer comment il faut placer l'aimant : il faut le placer sur le point d'où sort la maladie. Voici un exemple : pour guérir une perte rouge ou blanche, il faut placer l'aimant au centre, c'est-à-dire sur le point d'où sort le mal. De même, pour la diarrhée. Grâce à l'attraction, le mal est entravé, les superfluités sont arrêtées au point de départ, d'où il est facile, ensuite, de les chasser par un émonctoire convenable.
[…]
De même, dans la suffocation de l'utérus, l'utérus doit être ramené en son centre : pour cela, il faut appliquer à sa base le ventre de l'aimant en le faisant regarder en l'air, et à son sommet le dos de l'aimant ; grâce à ce moyen, l'utérus reste en son centre, et ne monte plus. Il n'y a plus qu'à le soigner par les remèdes convenant à la matrice, tels que mica nigra, corallorum perloe.
[…]
